L'Union européenne s'alarme des conséquences possibles, notamment au niveau interne, des migrations en provenance d'Afghanistan, qui devraient être très nombreuses. Potentiellement, une situation très compliquée est attendue à gérer : la préoccupation immédiate est la gestion des flux migratoires, mais l'évolution des relations entre les États européens, dont beaucoup ont déjà déclaré qu'ils n'ont pas l'intention d'accueillir, est considérée comme beaucoup plus des réfugiés inquiétants et même d'opérer des rejets et des rapatriements. A court terme, l'intention de Bruxelles est de renforcer le soutien économique aux nations qui seront immédiatement impliquées dans les mouvements migratoires, avec l'intention de favoriser la permanence dans les pays immédiatement impliqués, mais c'est évidemment une solution qui n'a pas une vision à long terme ; il s'agit de prendre le temps de développer des tactiques et des stratégies capables de concilier les besoins de tous les membres européens, en négligeant toutefois les principes de solidarité entre les Etats, à la base même du séjour au sein de l'Union. Le pays qui compte le plus grand nombre d'Afghans sur son territoire est l'Allemagne, qui a déclaré ne pas vouloir augmenter le nombre de migrants en provenance de ce pays. À l'heure actuelle, les ministres des Affaires étrangères des pays européens, à l'exclusion de la Hongrie et de la Hongrie, ont signé une déclaration, avec les États-Unis, qui devrait permettre à tous les citoyens afghans qui ont l'intention de quitter leur pays de le faire, à travers les frontières des pays voisins, mais c'est une déclaration de principe, qui n'apporte pas de solution matérielle pour l'accueil et l'assistance des migrants fuyant les talibans. Une position hypocrite, même si les responsabilités américaines sont évidentes : le comportement de Washington, en plus d'abandonner les civils afghans à la dictature religieuse des talibans, expose d'abord les pays voisins et plus tard l'Europe, à un impact migratoire important, qui est le tragique, il répond de ce qui s'est passé avec la Syrie, lorsque la paresse de l'administration Obama a permis une guerre tragique, qui s'est étendue à une grande partie du Moyen-Orient. L'Europe risque une nouvelle suspension du traité de Schengen et Biden devrait beaucoup réfléchir sur cet élément, après ce qui semblait être une attitude favorable avec ses anciens alliés. Ces considérations doivent tenir compte de l'enjeu au sein de l'Europe, représenté par les prochaines élections allemandes, qui décideront du successeur de la chancelière Merkel : à Berlin, le débat sur les choix de l'Alliance atlantique s'est avéré très critique avec Washington et cela pourrait devenir un problème pour Biden, qui pourrait s'aggraver avec le problème de la migration. Comme à son habitude, Bruxelles suit Berlin et, quoique de manière moins sévère, condamne l'action américaine, étayée par les données que produira le retrait américain : on estime que les 12 millions d'Afghans qui avaient déjà du mal à se nourrir sous l'ancien régime, passera à 18 millions d'habitants, avec les talibans au gouvernement. Ainsi, l'urgence migratoire ne sera pas seulement politique mais aussi alimentaire et la distance relativement courte, 4 500 kilomètres, qui sépare le pays afghan de l'Europe se transformera en une nouvelle route des réfugiés. Dans ce scénario, le rôle de pays comme l'Iran et le Pakistan devient crucial pour offrir un soutien aux migrants et éviter des développements dangereux dans les relations au sein de l'Europe. Pour l'instant l'Iran accueille au moins 3,5 millions de réfugiés et pour cette raison Bruxelles finance Téhéran à hauteur d'environ 15 millions d'euros, si le rôle iranien devient encore plus important pour réduire la pression migratoire, ainsi qu'une nécessaire augmentation des financements, cela n'est pas exclu. que Téhéran ne peut pas non plus exiger une révision des sanctions, provoquant une collision entre l'Europe et les États-Unis : un argument que la Maison Blanche ne doit pas sous-estimer. Le rôle du Pakistan est également important, accueillant 3 millions de réfugiés supplémentaires et a déjà reçu 20 millions d'euros en 2020 et 7, jusqu'à présent, en 2021. La concomitance d'un financement inadéquat des Nations Unies oblige l'Europe à lever des fonds pour les pays qui leur permettent leur pression migratoire. Bien entendu, une tactique uniquement ainsi mise en place expose Bruxelles à un chantage potentiel et la faiblesse internationale de l'Union ne permet pas de surmonter ce danger : une raison de plus pour mettre en place la politique européenne autrement, afin de devenir un sujet de première ampleur, au-delà du rôle purement économique actuel.
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