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mercoledì 22 agosto 2018
Trump élimine l'aide économique pour la Syrie
La
décision du président Trump d'annuler les fonds destinés à la
reconstruction de la Syrie risque d'ouvrir de nouveaux scénarios pour le
Moyen-Orient, avec des répercussions également sur l'Europe et le
problème de la migration. Les
prêts, d'environ trois milliards de dollars, décidés par les deux
parties américaines, visaient des travaux de génie civil, tels que la
restauration des aqueducs, l'enlèvement des décombres et les opérations
de récupération des munitions des territoires syriens du nord et de
l'est; le but était d'annuler la présence de l'État islamique et d'encourager le retour des réfugiés qui avaient fui vers l'Europe. Bien
que le financement ne soit pas suffisant pour la reconstruction d'un
pays qui vient de sortir d'un long conflit, l'aide était considérée
comme un acte politique pour contrer l'influence de la Russie sur le
pays syrien et ne pas laisser sa présence exclusive à Moscou. Le
retrait de l'aide est perçu comme une trahison de la part du pays
syrien qui a également lutté contre la dictature d'Assad et qui espérait
un soutien, y compris un soutien militaire de Washington, pour pouvoir
établir une démocratie. En réalité, la trahison américaine avait déjà commencé avec Obama et le comportement de Trump est une conséquence. Avec
cette disposition, Trump a toutefois l’intention d’envoyer un signal
concret de désengagement des États-Unis vis-à-vis des scénarios qui ne
relèvent pas des intérêts stratégiques de l’administration actuelle. Pour le moment, il s’agit d’une dérogation à l’aide économique, mais à l’avenir, il s’agira d’un engagement militaire direct. L'intention
américaine est d'impliquer directement les États qui ont des intérêts
dans la région sur le terrain. En résumé, Trump affirme que les
États-Unis ne s'engageront plus directement à la place des pays alliés
pour protéger leurs ambitions géopolitiques. Le
cas contingent prévoit qu'au Moyen-Orient, l'implication concerne les
armées des pays du Golfe, qui, tout en restant alliées des États-Unis,
doivent les rendre indépendantes. Dans
le cas spécifique, il sera intéressant de voir l'évolution de cette
politique dans une région où l'Iran est le principal ennemi de l'Arabie
saoudite. La
question n’est pas secondaire car l’équilibre que Trump veut confier
aux pays arabes concerne également Washington et les forces armées des
pays du Golfe ne semblent pas en mesure de faire face aux situations où
les Américains sont sortis avec difficulté. Par
contre, cette direction de désengagement fait partie des programmes
électoraux que Trump a énoncés avant même de devenir président. De
même, vis-à-vis de l'Europe et de l'Alliance atlantique, l'agacement de
Trump face au manque de collaboration des alliés s'est manifesté à
maintes reprises. Il
faut cependant reconnaître que, jusqu'à présent, le système
bureaucratique et militaire américain avait été une sorte d'équilibre
entre les souhaits du président et avait réussi à limiter l'action. La
suspension de l'aide à la Syrie ne signifie pas que Trump a gagné sa
bataille en imposant totalement sa ligne politique, mais cela marque une
affirmation significative, car elle a annulé une disposition partagée
par les deux partis politiques. Un
aspect non secondaire, qui semble revêtir des caractéristiques
stratégiques, est représenté par les effets que cette disposition aura
sur une Europe déjà déchirée par un débat interne sur la question des
migrations. L’un
des effets possibles de l’aide était précisément de déterminer le
retour des réfugiés syriens dans leur pays, allégeant ainsi la pression
sur les pays européens de plus en plus impatients à l’égard des
immigrants. En
refusant l’aide, Trump contribue à la division de l’Union, un objectif
qui a été maintes fois assigné à briser l’entité économique la plus
dangereuse. Le
président américain préférerait avoir plus de pouvoir de négociation
dans les négociations, en négociant avec les États individuels plutôt
qu'avec Bruxelles; de
plus, cet objectif est partagé par Poutine qui, après la décision
américaine, a immédiatement demandé à l'Union un plus grand effort pour
soutenir la Syrie, sachant très bien comment susciter l'opposition des
populistes et des pays appartenant au bloc soviétique. Ces
signes montrent clairement que l'Europe doit de plus en plus chercher
son propre rôle autonome, déconnecté de la logique des puissances
extérieures, qui inclut également la Chine, qui ne peut être utilisée
que comme partenaire économique.
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